vendredi 4 février 2011

Les enjeux et débats actuels

LES ENJEUX ET DÉBATS ACTUELS

Projet d’établissement, IDEX, autonomie, déclaration de grève




1. L’autonomie, pour quoi faire ?

L’UTM est passée aux « responsabilités et compétences élargies » (RCE), c’est-à-dire à l’autonomie prévue par la loi LRU. Ce nouveau mode de gouvernance est à négocier avec compétence et ambition, en veillant à la qualité des conditions de travail de toutes les catégories de personnel et au respect sans faille du cadre légal. Le rayonnement de l’UTM à tous les niveaux est une priorité pour attirer les étudiants. Nous listons ici quelques enjeux majeurs de l’autonomie :


      2. Le droit de grève et l’exigence d’équité pour toutes les catégories de salariés


      Le droit de grève est fondamental dans une démocratie sociale. Sa valeur profonde, la force du signal qu’il envoie à la société, reposent dans le fait qu’il s’accompagne d’une retenue sur salaire, sans quoi le droit de grève risque d’être galvaudé, voire discrédité dans l’opinion publique. C’est la raison pour laquelle nous avons lutté, à l’UTM, pour que l’on revienne à un plein exercice du droit de grève. C’est chose faite depuis la rentrée 2009 et nous nous félicitons de ce progrès du droit et du service public.
      Mais une difficulté, et même une inégalité, ont surgi, que nous ne pouvons accepter : alors que les absences pour grève des BIATOS sont comptabilisées, donc soumises à la retenue sur salaire, il n’en va pas de même pour les enseignants, dont un certain nombre continuent à « faire grève » sans incidence sur leur salaire. L’inégalité de traitement est flagrante, et d’autant plus choquante que les salaires des enseignants sont plus confortables que ceux des BIATOS.
      Nous demandons donc aux syndicats d’enseignants et de BIATOS, ainsi qu’aux responsables de l’université d’engager une réflexion sur la manière de
      comptabiliser de manière équitable et éthiquement fondée l’ensemble des grévistes de l’UTM, quels que soient les statuts des intéressés. Nous suggérons que soit explorée la possibilité, pour TOUS les personnels, de se déclarer en grève (par ex. par un mail à la DRH) dès la veille des jours de mobilisation nationale afin que, dans un souci de service public, de transparence et d’équité, l’institution puisse afficher sur l’ENT la liste des cours qui ne seront pas donnés et des services qui ne seront pas assurés. De cette manière on informerait précisément et préalablement tous les usagers et l’on réduirait les inégalités de procédure entre les catégories de personnel.


      3. Le Projet d’établissement


      Les modes de gouvernance sont au cœur même du devenir de chaque université. En particulier, la capacité de penser et de piloter un projet ambitieux est un enjeu majeur ; voilà pourquoi le Projet d’établissement (PE), qui présente ce que nous voulons être et faire entre 2011 et 2015, doit faire l’objet de toute notre attention.
      Il faut regretter que des revendications ponctuelles aient empêché la tenue de deux Congrès (l’Assemblée des élus de tous les Conseils centraux) destinés à débattre du PE. De même on souhaiterait que les positions partisanes n’empêchent pas d’apprécier une série d’avancées inscrites dans ce document programmatique voté par le CA du 18 janvier. Nous en soulignons quelques-unes qui font écho aux valeurs que nous défendons et qui intéresseront particulièrement l’ensemble de la communauté de l’UTM :
      En matière de reconstruction du campus : placer au cœur du projet la dimension du développement durable : bâtiments économes, maîtrise des consommations énergétiques, campus verts, espaces publics soignés, tri des déchets, informatique « verte »…
      En matière de politique documentaire : poursuivre le processus d'extension des horaires d'ouverture de la BUC, avec un objectif à 60 heures au lieu de 52h30 actuellement, avec une ouverture le samedi. Augmenter le nombre de livres achetés par étudiant : 0,81 actuellement, 1 en 2015 ; accroître le pourcentage d'étudiants formés à la méthodologie documentaire : 10% actuellement, 50% en 2012…
      En matière de politique sociale pour les étudiants : l'ouverture d'une épicerie sociale sur le campus, en coopération avec la Croix Rouge ; la gratuité de l’accès pour tous à l’ensemble des activités proposées hors cursus ; un accès wifi sur tout le campus et un chèque réseau en accord avec les bailleurs...
      En matière de politique culturelle et citoyenne : l’instauration d’espaces-temps effectifs et suffisants réservés à la vie associative, culturelle, politique et sportive ; la création d’une UE d’ouverture « Sport, Culture, Citoyenneté » ; plus de visibilité et d’attractivité pour les lieux de vie des étudiants, tels que les Foyers, les locaux associatifs, la Maison des Initiatives Etudiantes ; la mise en valeur des projets et actions des étudiants avec diffusion dans La Fabrique culturelle ; la promotion de la Librairie Études, principal opérateur culturel du quartier…
      En matière de gestion : la simplification des procédures administratives et comptables, chaque fois que cela est possible, en collaboration avec les composantes et les usagers, en s’interrogeant régulièrement sur les dispositifs actifs et sur leur efficacité, redondance et lourdeur.
      En matière de baisse des effectifs et de pédagogie : observée à l’échelle nationale et internationale, cette tendance conduit à une double réflexion. Au sein d’une université accueillant maintenant des effectifs comparables à ceux de 1991, il faut s’engager dans une indispensable réflexion sur l’offre de formation, son évolution et ses finalités, ainsi que dans une approche pédagogique assurant un meilleur encadrement, ce qui signifie notamment mieux connaître nos publics étudiants et rendre plus attractives les formations proposées.
      U&D souhaite maintenant qu'au-delà de l'affichage rhétorique, ce projet soit l’objet d’une appropriation par les composantes et devienne une réalité dans chaque domaine d'activité pour rendre à notre université le rayonnement et l'image qu'elle mérite.

      4. LABEX, IDEX, Université fédérative :
      les enjeux de la politique scientifique et de la politique de site


      Dans le cadre du « Grand Emprunt », le gouvernement met à disposition des Universités des financements considérables pourvu qu’elles répondent à des appels à projets : laboratoires d’excellence, équipements d’excellence et initiatives d’excellence. Ici aussi les modes de gouvernance des Universités apparaissent comme déterminants : les projets doivent être portés par des structures fortes et transdisciplinaires, au niveau du PRES. Il est clair que cette logique de l’excellence associée à des « retours quantifiables sur investissement » suscite une série d’interrogations et de critiques, et n’est pas prioritairement favorable aux SHS.
      Les impératifs de productivité immédiate, la compétitivité exacerbée entre Universités et à l’intérieur de celles-ci, la marginalisation de structures petites ou moyennes pourtant « excellentes » elles aussi à une autre échelle, la non prise en compte de la dimension individuelle de la recherche sont autant de
      motifs de vive inquiétude. Fallait-il pour autant renoncer ?
      Certains représentants aux Conseils centraux des syndicats CGT et Snesup ont voté contre le Projet d’établissement et les propositions LABEX-IDEX émanant du PRES Toulouse. Nous estimons que le Président et la Vice-Présidente du Conseil Scientifique ont fait le bon choix en défendant la place de l’UTM dans ce projet, étant donné l’importance des enjeux :

        Dans un contexte où personne ne peut nier que la concurrence entre les Universités existe, comme cela a du reste toujours été le cas, il serait absurde de ne pas vouloir offrir à l’UTM la meilleure formation et la meilleure recherche possibles. Il reviendra à l’équipe présidentielle de veiller à une bonne gestion de ces ressources et à une saine application des principes qui inspirent les appels à projet. Pour toutes ces raisons chaque membre de notre communauté sera particulièrement attentif à son vote lors du renouvellement des Conseils centraux en avril 2012, d’où émergera la prochaine équipe présidentielle.

        5. LE PROCÈS DU 3 FÉVRIER


        Certaines organisations étudiantes dénoncent comme un « procès politique » et une « répression du mouvement étudiant » le procès du 3 février qui concerne 7 étudiants de l’UTM accusés de dégradations et de violences lors de la grève de 2009.
        Même si la communauté universitaire du Mirail est très sensible aux mouvements sociaux,
        U&D soutient pleinement la Présidence dans sa ferme volonté de protéger l’institution et de se dresser contre certaines pratiques, devenues courantes à l'UTM lors de chaque blocage et dont il est temps de sortir : dégradation et vol de matériel, destruction de locaux, commandos cagoulés, intimidations et agressions verbales et physiques contre les personnels et enseignants, etc.
        Ces pratiques, dans lesquelles certaines organisations syndicales semblent voir un levier de « rapport de force » avec nos collègues qui assument la gestion centrale, n’ont pas leur place dans un espace républicain de droit comme l’est une Université.

        lundi 8 novembre 2010

        Time's up! On ne négocie pas sous la contrainte!

        • La pression sur les cibles économiques a été la seule action capable de mettre le gouvernement en difficulté. Les syndicats, aujourd’hui divisés, appelleront encore à des actions ponctuelles auxquelles la communauté de l’UTM ne manquera pas de s’associer les jours de grève nationale.

        • Hier, à la manifestation toulousaine, la minorité qui bloque n’a mobilisé qu’une petite poignée d’étudiants : leur stratégie est un échec total ! Nous tous, étudiants et personnels payons le prix fort d’une pseudo-mobilisation improductive !

        • Le Conseil des Études et de la Vie étudiante (CEVU) de vendredi n’a débouché sur rien, sinon des revendications de la part des bloqueurs en termes de locaux, de matériel et d’ouverture de l’Arche, de la Fabrique et de la Maison de la Recherche. La mission première de l’Université est d’enseigner : nous revendiquons, nous, l’accès à tout le campus, sans entrave !

        • Tous les efforts de dialogue ayant été tentés, dans une Fac séquestrée, nous disons NON aux concessions: time’s up! PLUS RIEN n’est négociable! Une puissante colère gronde chez les étudiants et les personnels. CE BLOCAGE EST INSENSÉ. C’est une forme perverse de mobilisation, une prise en otage politique !

        • Si l’Université reste bloquée, nous demanderons qu’elle soit FERMÉE du premier au dernier bureau: pas de cours (ni L, ni M, ni D, ni concours), pas de Bibliothèques, pas de Maison de la Recherche ; ni services, ni activités. Une Fac MORTE pour susciter le sursaut nécessaire dans notre communauté et rejeter le blocage comme forme de mobilisation.

        • Pour rester crédibles dans la défense d’autres causes cruciales pour le futur des étudiants, il faut reprendre nos activités. Plutôt que de bloquer, défendons les postes dans le secondaire, durement coupés ; défendons les bourses de la Licence au Doctorat ; défendons la recherche à tous les niveaux et pas seulement dans les « pôles d’excellence » ; défendons l’Université publique face aux officines privées...

        Pour que toutes les activités reprennent dès MARDI après-midi, DEMAIN, SOYONS MASSIVEMENT PRÉSENTS sur LE CAMPUS aux alentours de 12h POUR SIGNIFIER NOTRE VOLONTÉ DÉMOCRATIQUE !

        mercredi 3 novembre 2010

        Avec les étudiants sur le terrain mardi matin!

        • Le Comité de lutte a extorqué hier à l’AG, pour laquelle d’innombrables étudiants s’étaient mobilisés, un vote de blocage durable par une estimation douteuse des voix selon des habitudes inacceptables. Quelle légitimité revendiquer avec de telles pratiques ?

        • Ces tricheries sont une preuve de faiblesse face à l’évidente convergence des étudiants en faveur d’une mobilisation massive et ciblée uniquement les jours de manifestation.

        • Le sinistre ballet des tables et des chaises a repris sur notre campus séquestré, vidé de ses étudiants, de ses personnels, de ses cours et activités. Empêcher l’Université de vivre est un aveu d’isolement !

        • Afin d’éviter des dégradations sur le campus, la Présidence a signifié la suspension des activités jusqu’à lundi. C’est encore une fois la masse des étudiants qui subit les conséquences du blocage : perte de cours, bibliothèques inaccessibles.

        U&D invite les étudiants venus si nombreux en AG à ne pas se décourager

        VOUS AVEZ ÉTÉ HÉROÏQUES DE PATIENCE.
        NE BAISSONS PAS LES BRAS !
        N’ABANDONNONS PAS LE CAMPUS !
        LE COMITÉ DE LUTTE CRAINT VOS RÉACTIONS !


        Nous demandons à la Présidence que l’AG de mardi ait lieu en plein air pour que TOUS les étudiants prennent part à un VOTE SÉCURISÉ: pas de prolongation pour décourager l’assistance, vote avec carte d’étudiant et pas de comptage bidon !

        MARDI, à partir de 8h30

        Nous serons sur le campus DANS les espaces ouverts et sous les portiques.
        Nous y ferons cours ET SERONS À L’ÉCOUTE DES ÉTUDIANTS.
        Nous invitons l’ensemble Des COMPOSANTES ET des enseignants À RELAYER NOTRE APPEL ET À SE JOINDRE À NOUS.
        Nous NE RENONCERONS PAS à former les étudiants.
        NOUS NE SUBIRONS PAS un blocage de plus.

        Et nous ne ferons pas une heure de rattrapage hors semestre !


        NOUS FERONS LUNDI, SUR EXPRESSION LIBRE, POUR LES ÉTUDIANTS, UN POINT SUR LA MOBILISATION DES ENSEIGNANTS EN FAVEUR DE LEUR FORMATION

        VENEZ NOMBREUX ! FAITES CIRCULER CET APPEL LARGEMENT !
        NOTRE DÉTERMINATION NE DOIT PAS FAIBLIR - LES COURS DOIVENT REPRENDRE !

        LA DÉMOCRATIE EST EN ROUTE !
        PAS de DIKTAT d’une petite minorité, même si elle s’autoproclame éclairée
        tout en recourant aux pratiques les plus obscurantistes !

        Ce campus est le nôtre : c’est un espace de formation, discussion, contestation, circulation des idées, liberté

        Cet appel à la résistance démocratique est adressé à toute la communauté de l’UTM : étudiants et personnels administratif et enseignant, qui croient qu’une Université peut élever sa voix contre le gouvernement sans se barricader.

        Soutenez notre initiative et contactez-nous : Udemocratie@gmail.com

        lundi 1 novembre 2010

        Mardi 2 novembre: pourquoi nous (re)disons non à la logique du blocage !

        • Le 21 octobre, à la veille du congé, l’AG des étudiants votait majoritairement la levée des piquets et l’adoption d’autres formes de mobilisation que le blocage.

        • La sagesse de cette décision a été justement saluée par la communauté de l’UTM, comme en témoignent les communiqués affichés sur « Expression Libre ».

        • La conviction convergente que le blocage est délétère et inefficace est un acquis important, de même que le rôle constructif joué par le CEVU comme espace institutionnel d’écoute réciproque et de débat.

        • Pendant le congé, grâce à ce vote, l’Université a pu fonctionner normalement pour le plus grand bien des étudiants qui ont fréquenté la bibliothèque, fait avancer leurs dossiers administratifs, reçu les cours de concours, etc.

        • Cette semaine, la réforme des retraites a été votée par un gouvernement qui reste sourd à l’inquiétude qui agite le pays, toutes générations confondues. Des luttes se poursuivent et nous y prêtons toute l’attention qu’elles méritent. Les étudiants ont raison de dénoncer « les galères » qui constituent leur horizon.

        • Dans ce contexte, pour la grande Université de service public qu’est l’UTM, la formation ininterrompue des étudiants est la priorité absolue, une formation de haute qualité pour laquelle les personnels unissent leurs efforts au quotidien. Pour le bien des étudiants, nous demandons aux personnels, syndicats et collectifs, aux Conseils et à la Présidence, de rester unis dans le refus du blocage.

        • Garder ce cap fermement, c’est aussi, dans le cadre d’un campus ouvert, donner aux étudiants les instruments nécessaires pour exprimer des analyses critiques du monde qui les entoure et pour faire émerger des projets alternatifs.

        Nous exhortons tous les étudiants à s’exprimer à l’AG, mardi 2 nov., 12h30, et à y rester jusqu’au vote final afin que les cours, commencés voici moins d’un mois, se poursuivent normalement.


        jeudi 21 octobre 2010

        Appel aux étudiants de l'UTM

        Une semaine de vacances en plus ? OUI, MAIS…


        Les étudiants se sentent à bon droit concernés par la réforme des retraites. Leur inquiétude légitime s’exprime dans les rues ; c’est aussi la nôtre.

        Face aux citoyennes et citoyens de tous âges qui demandent une révision du projet en cours et qui croient que d’autres voies existent pour réformer le système des retraites, le gouvernement oppose un refus catégorique.

        Cette surdité bloque tout espoir et suscite une escalade de tensions et d’actions. Le mur que dresse le gouvernement empêche toute avancée ; l’espoir de dialogue est pris en otage.

        Cependant, les étudiants qui bloquent l’UTM ont choisi une voie dont l’inefficacité a été démontrée lors des blocages précédents. Les universités inactives ne font pas même sourciller le gouvernement qui les abandonne volontiers à la dérive…

        En revanche, pour les étudiants (et leurs parents) qui paient leur inscription, travaillent et consentent des sacrifices pour acquérir une formation à l’Université, le blocage est une perte nette et grave en termes de budget, d’apprentissage, de temps et de confiance dans l’institution.

        Une urgence particulière mérite toute notre attention : les besoins des étudiants qui préparent les concours (CAPES, CAPET, CAPLP, CPE), puisque certains écrits ont été avancés à novembre. Entraver les cours est inacceptable, fermer l’accès aux Bibliothèques aussi. Ce n'est pas moins nocif pour les étudiants de Licence, dont la formation est hypothéquée au cours d’années décisives pour leur cursus.

        Voilà pourquoi nous sommes nombreux parmi les personnels de l’UTM (enseignants-chercheurs et BIATOS) à nous opposer fermement au principe du blocage et à afficher notre volonté de poursuivre sans interruption notre mission de formation, en participant à d’autres formes de mobilisation.

        Il est vital que les étudiants puissent avoir accès vendredi aux services universitaires. Nous songeons notamment aux bibliothèques dont ils auront besoin aussi pendant le congé (surtout ceux qui préparent les concours). Cela leur permettra de vivre sereinement la semaine d’interruption.

        Après le congé, le mardi 2 novembre, les enseignants seront à leur poste, avec la plus grande détermination, pour les étudiants.

        L’Université tiendra le cap de ses missions !

        mercredi 20 octobre 2010

        L'éternel dilemme

        Comment se mobiliser sans nuire à la formation des étudiants ?


        • Face à une réforme des retraites qui suscite de profondes inquiétudes parmi le personnel et les étudiants, une forte mobilisation sociale est en cours, qui investit le monde du travail, y compris celui de l'enseignement.

        • Une AG des étudiants a voté ce 19 octobre avec une courte majorité ce que certains appellent pudiquement une « Fac sous piquets ››, c'est-à-dire un blocage, avec l'amoncellement habituel de tables et de chaises, les locaux inaccessibles, les cours interrompus, les contacts impossibles.

        • La Présidence, par mesure de sécurité, a décidé de fermer |'Université aujourd'hui. C'est une mesure de précaution gue nous approuvons. Elle vise à empêcher les dérives de sinistre mémoire et à protéger notre Université. Elle offre à tous les acteurs un temps de réflexion pour mesurer les conséquences des diverses options. Elle n'a rien à voir avec un refus du dialogue : mettre sur le même pied la Direction de |'Université et le Gouvernement est une manœuvre malvenue.

        • U&D réaffirme sa ferme opposition de principe à tout blocage qui prive les étudiants d'une formation pour laquelle ils ont payé des droits d'inscription et qui empêche tout le personnel de l'UTM d'accomplir sa mission administrative, technique, pédagogique ou scientifique en faveur des étudiants et de l'institution.

        • Faut-il rappeler que le blocage historigue de l'UTM (et de nombreuses universités en France) durant 4 mois en 2009 n'a RIEN permis d'obtenir ? Le blocage du Mirail ne remplit pas plus les rues et éloigne les étudiants du campus. Seul le blocage de cibles économiques est de nature à toucher le gouvernement.

        • U&D invite tous les acteurs de l'UTM - Présidence, syndicats, collectifs, étudiants et personnel - à se concerter afin de proposer des modes d'action gui n'entravent pas de manière continue le déroulement des cours et des activités sur nos campus, parce que l'intérêt des étudiants doit toujours être une
        • priorité absolue.

        • Le droit de grève doit continuer à être appligué à l'UTM selon les dispositions légales. La disparité de procédure entre le personnel BIATOS et le personnel enseignant constitue un problème statutaire gu'il ne faut pas cacher et dont il faut continuer à discuter, mais qui ne peut en aucun cas servir de justification à un blocage. La Présidence ne fait qu'appliquer la loi.

        • Chacun est invité à prendre ses responsabilités et à se positionner clairement: appeler un chat un chat, et ne pas vouloir le beurre et l'argent du beurre ! Les prises de position sur Expression Libre permettront à toutes et tous d'identifier les ténors de la surenchère et de l'ambiguïté, ainsi que ceux qui, profitant d'une mobilisation sociale, tentent déjà de fragiliser l'institution et la rigueur de ses choix de politique universitaire.

        lundi 4 octobre 2010

        La rentrée et ses enjeux: parlons-en sans langue de bois!

        Depuis plus de deux ans, le collectif U&D travlle, en dehors de toute logique syndicale, sur le terrain quotidien et dans les Conseils élus, pour promouvoir les conditions d’une vie démocratique saine et d’échanges libres et ouverts sur les campus de l’UTM. Notre objectif est simple et clair : assurer à tous les étudiants, sans discrimination, une formation continue et de qualité, et favoriser le rayonnement de l’UTM en matière d’enseignement et de recherche. U&D est lieu de débat ouvert à toutes et tous, quels que soient les statuts et les rattachements.

        La rentrée de septembre 2010 pose à notre communauté une série de défis.U&D souhaite les lister en toute transparence afin qu’ils soient objetsd’une réflexion collective et d’un large débat constructif, au service de l’UTM


            • donner un sens à la pré-rentrée en proposant des mises à niveaux linguistiques et autres, impliquant les doctorants, proches des étudiants et désireux de gagner un peu d’argent.
            • encourager la vie étudiante et associative, avec une Maison de l’étudiant bien gérée et active ; favoriser l’expression d’une pensée critique utile à notre communauté et à la société ;
            • informer les étudiants sur la vie de l’institution : ses choix, ses projets, ses initiatives, et les y associer le plus possible ; amplifier leur participation aux Assises ;
            • défendre les procédures de recrutement des enseignants à tous les niveaux : nombre de postes au concours, dates et modalités d’examens, stages, formation à l’agrégation…


              • s’investir dans les Assises (blog, réunions, initiatives, etc.), lieu de discussion important concernant le futur de l’UTM où toutes les sensibilités peuvent dialoguer ;
              • être vigilant sur l’application du référentiel national des tâches afin de ne pas créer d’injustices entre nos services respectifs ;
              • rendre parfaitement clairs et durables les critères de promotion des carrières à tous les niveaux ;
              • porter une attention particulière aux nouvelles formations au niveau L et M, afin que nous puissions offrir aux étudiants davantage d’opportunités en termes de débouchés ;
              • face à l’érosion des effectifs dans certaines filières, engager une discussion de fond sur la place du disciplinaire et sur notre capacité à nous ouvrir à des perspectives pluridisciplinaires, dont la société a besoin ;
              • que voulons-nous faire de l’excellence ? Sommes-nous prêts dans la recherche et dans l’enseignement à jouer le jeu de l’émulation et à afficher des exigences plus élevées ? L’évaluation de l’UTM a été, rappelons-le, très positive dans le domaine de la recherche : nous occupons une position de pointe sur le territoire national ;
              • préparer le passage aux compétences élargies, avec un nouveau modèle de gouvernance qui donnera plus de poids aux composantes et la nécessité d’une gestion plus responsable et économe encore de nos ressources (par ex. pas d’offre de formation pléthorique !) ; des choix de politique scientifique seront sans doute inévitables : nous demandons à ce qu’ils soient toujours concertés et que l’on défende aussi les filières à petits effectifs dans la mesure où elles contribuent à l’identité d’une Université de SHS (Lettres classiques, « petites langues »…) ;
              • rendre le SCASC plus dynamique et transparent, soucieux d’associer à ses activités toutes les catégories de personnel, y compris les personnels enseignants avec leur famille ;
              • finaliser au plus tôt la négociation sur l’ARTT pour garantir à tous les personnels un régime de travail légal et acceptable.

              Tous ensemble, veiller attentivement sur les intentions du gouvernement en matière de politique universitaire, de l’éducation et de la culture, afin de s’associer à la défense du service public déjà largement malmené !
              La perspective du « Grand Emprunt », dans laquelle l’UTM s’est forcément positionnée, ne doit pas être de la poudre aux yeux ou une usine à gaz supplémentaire.



                Le campus principal de l’UTM est en cours de reconstruction complète, avec des moyens considérables. C’est son visage de demain qui est en train de se dessiner. Des paramètres écologiques y sont fort heureusement pris en compte, d’autres doivent l’être aussi, comme :
                • la convivialité au sein des espaces de travail, afin de renforcer les échanges entre BIATOS et personnel enseignant ;
                • la sécurité, afin que la libre circulation sur le campus soit garantie, y compris en fin de journée et pour les femmes non accompagnées (excellentes à cet égard la prolongation des horaires de la BUC, les activités de la Fabrique Culturelle et de la Librairie Études) ;
                • les fonctions sociales d’une grande université comme l’UTM, avec la mise en fonction de la crèche, accessible sur des critères sociaux.
                Une échéance importante : en 2011 ou 2012 (si prolongement d’un an du Président actuel), nous élirons le prochain Président de l’UTM. Cette perspective pré-électorale pourrait peser sur l’année qui s’ouvre.
                • U&D invite tous les acteurs de la vie politique de l’UTM à ne pas instrumentaliser l’institution à des fins électorales ; nous veillerons afin d’éviter le développement d’un pouvoir de nuisance à quel que niveau que ce soit ;
                • U&D placera toujours au cœur du débat le bien de l’institution et des étudiants ; c’est sur ce terrain que les positionnements doivent s’opérer ;
                • fidèle à ses habitudes, U&D dialoguera avec toutes et tous, et informera, sans tabou, l’ensemble de la communauté universitaire sur les enjeux et les risques.


                Nous appelons de nos vœux une UTM davantage ouverte sur l’extérieur (à quand un cycle de grandes conférences ?), qui donne plus de voix à l’ensemble des étudiants, qui affiche ses ambitions et qui renforce ses positions au niveau régional, national et international.